TAROOP & GLABEL Vous
en chierez jusqu'à la fin des temps
Du samedi 14 janvier au 4 mars 2006
Vernissage le samedi 14 janvier 2006 de 18h à 21h00
Couverture de la monographie chez Sémiose Editions et vues
de l'exposition
Le travail de Taroop & Glabel doit être considéré comme
relevant du domaine de l’art. Les éditions Semiose publient un
livre sur ce travail intitulé sobrement “Vous en chierez jusqu’à la
fin des temps”. À cette occasion, Florence Loewy expose les multiples
et les éditions domestiques du collectif. Pendant qu’il en est
encore temps, l’occasion était donnée de faire le point
sur un travail resté confidentiel. Pour cette première manifestation
parisienne, l’accueil devrait être à la hauteur de l’entreprise,
cette formule
permettant de ne pas préjuger de la qualité de cet accueil. Quoi
qu’il
en soit, Taroop & Glabel pensent que l’art les sauvera,
du moins leur accordera des circonstances atténuantes (pardonnezleur
car ils ne savent pas ce qu’ils font). Le titre de l’ouvrage ne doit
pas être
compris comme un nouvel avatar schopenhauerien ou cioranien. D’ailleurs,
ces adjectifs imprononçables ne sauraient
exister dans un monde disneyisé.
La vie, la mort, les croyances, l’amour, le football, le commerce, la publicité, tous sont régis par des codes qui intéressent hautement Taroop & Glabel. Il en résulte que le cérémonial, les rites et les dogmes de toutes sortes, tels qu’ils sont pratiqués aujourd’hui, les font rire au plus haut point. Ne changez rien, disent-ils, l’organisation du monde est tellement incroyable !
“Malheureux, qui riez maintenant, vous serez dans le deuil et les larmes” écrivait
Luc. Toujours cette culpabilité originelle et pas de recours puisque
le chef a reçu l’infaillibilité,
manière efficace d’empêcher la contestation.
Acceptons un instant tous ces gens qui sont les meilleurs, que le doute n’effleure
pas, qui font le bien, et faisons la liste des réussites dont ils peuvent
se prévaloir. Le résultat
est désastreux mais l’idéalisme généralisé sert à cacher
le ratage, cette singularité humaine. Au final, c’est la nature
qui gagnera : elle a déjà commencé à se venger
férocement.
En attendant Taroop & Glabel continuent de vivre dans les interstices de
la beauté du monde. En artistes, évidemment.