Décollages - Volet 2

14.02 - 08.03.2012


vue

Décollages - Une série d'expositions sur le collage sans collages. L'enjeu du projet n'étant pas la technique en elle-même mais bien plutôt la manière dont des artistes aujourd'hui assimilent des références hétéroclites, empruntent des formes préexistantes et les assemblent à l'intéreur d'un même espace. Alros que depuis de nombreuses années, les modes de fabrication et de circulation des objets et des images (dont la multiplication des supports numériques a largement contribué à redéfinir les contours) ont laissé place au doute, à l'incertitude quant à leur nature et leyr véracité, les artistes réunis autour de ce projet, partcipent, à leur tour, à cette migration tant sémantique que physique,des formes contemporaines. Selon les différents odes de juxtaposition et de recouvrement, des glissement s'opèrent, et des fragments apparaissent, ouvrant ainsi un nouvel espace de représentation.

Commissaire : Solenn Morel

 

 

 

 

Christophe Lemaitre, sans titre, 2011

Affiches pliées, perforées et encadrées, 70 x 100 cm (chaque)

 

Décollages - Volet 2


Le collage s’entrevoit dans ce deuxième volet à travers son négatif, le décollage. C’est d’ailleurs sous le signe de l’ambivalence que se joue cette nouvelle exposition. Comme si une chose ne s’appréhendait jamais aussi bien que par son contraire. Comme si le collage ne pouvait finalement se révéler qu’à partir du moment où ses différents composants assemblés les uns aux autres commençaient à se détacher et devenir  fragments. Mais le sont-ils vraiment ? Ce qui apparaît comme une chaussure dans le tableau de Benjamin Swaim, a t-elle toujours été ainsi, isolée, ou bien n’est-elle que la trace visible d’un ensemble plus important dissimulé sous le noir opaque envahissant la toile ? Quelle place vacante laisse "Figure à trou (Roy)" de Julien Pastor et comment occupe t-elle son nouvel espace ? Les barres métalliques de John Cornu pourraient-elles encore se multiplier ? Enfin, que dissimulent et révèlent les affiches pliées et perforées de Christophe Lemaitre?
Il y a dans ces pièces, aussi différentes soient-elles, un caractère irrésolu qui les maintiendrait dans une suspension dynamique. À la fois tout et fragment, elles se réalisent dans l’hypothèse – toujours en devenir et jamais résolue. Telle la recherche paradoxale du narrateur du roman d’Henry James, "L’image dans le tapis", que le critique littéraire Tzvetan Todorov a synthétisé en ces mots, « La quête du secret ne doit jamais se terminer car elle constitue le secret lui-même. »

Artistes : John Cornu, Christophe Lemaitre, Julien Pastor, Benjamin Swaim

 

lemaitre

cornu

John Cornu, sans titre, 2012

Bois, peinture acrylique et cirage, 24 x 24 x 20 cm

 

pastor

Julien Pastor, Figure à trous (Roy), 2010

Béton

 

swaim

Benjamin Swaim, Salammbö Schreber n°15, 2012

Huile sur toile, 114 x 144 cm

 

Photographies de l'exposition : John Cornu