« Je ne prendrai pas de calendrier cette année

car j’ai été très mécontent de celui de l’année dernière ».

- Alphonse Allais -

Calendriers et agendas d'artistes

12 janvier - 23 février 2013

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Pierre LEGUILLON. La grille du nouveau festival. 2009

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Vue de l'exposition (GELITIN)


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Claude CLOSKY, Daily reading, 2011, 12 pages (21 x 29,7 cm), impression laser sur papier offset. Edition de 6 exemplaires.

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Vue de l'exposition

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Vue de l'exposition

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Jonathan MONK. Meeting #61, #62 ; Meeting #13 ; Meeting # 27 ; All the elevens in 2011 (in order of appearance) ;

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Claude CLOSKY. Tous les jeudis. 1994, stylo bille sur papier, 24 x 30 cm. Pièce unique.

 

 

Matt Bakkom, John Baldessari, Bernhard Cella, Claude Closky, Patrick Corillon, Daniel Gustav Cramer, Christoph Fink, Gelitin, Thomas Hirschhorn, Jonathan Horowitz, Fabrice Hybert, Matthieu Laurette, Pierre Leguillon, Sara MacKillop, Jonathan Monk, Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau, Maurizio Nannucci, Hans Schabus, Seth Siegelaub…..

L’histoire de la mesure du temps remonte aux premières civilisations car un monde sans scansion est un monde qui s’écroule. La majorité des calendriers sont définis par rapport au soleil ou à la lune pour aboutir à une grille de plus en plus précise d’instants successifs, quantifiables : l’année, le mois, le jour, l’heure, la minute, la seconde. Ce temps-là se matérialise dans l’espace de la feuille. Il se dessine à travers la grille, passe avec la page de l’agenda que l’on noircit et disparait avec celle de l’éphéméride que l’on déchire, jour après jour. Mais il existe également un temps de la conscience intime qui ouvre des temporalités multiples, hétérogènes et divergentes. Il s’allonge ou s’accélère, se pèse ou s’oublie. Beaucoup d’artistes ont questionné ces temporalités subjectives en reprenant les formes que sont les almanachs, les calendriers, les agendas. Ils modèlent cette grille du temps, la déstructurent, se l’approprient, l’élargissent, l’écourtent, la découpent, l’actualisent ou poussent leur arbitraire jusqu’à l’absurde. Ils se jouent du rapport entre la représentation conventionnelle du temps dans le calendrier occidental et l’imagerie, la typographie, le graphisme, la répétition des motifs, le dispositif, la mise en page ou le sens qu’ils lui associent. Ces propositions calendaires sont rythmées par des dates, des rendez-vous, des paraboles, des titres, des dessins, des évènements, des photographies, des histoires spécifiques… Elles suivent le cours du temps, déterminent leur propre temps ou voyagent dans le temps en ouvrant des fenêtres sensiblement désynchronisées des horloges terrestres, créant une étrange spirale de l’apparition et de la disparition. Pour marquer l’entrée dans une nouvelle année, cette exposition veut pérenniser l’objet éphémère et daté, retourner le sablier, feuilleter la grille à contretemps, pour relire et redécouvrir avec un œil nouveau ces œuvres désormais hors du temps, ni obsolètes ni prémonitoires mais à revisiter indéfiniment.

« Je ne crois pas que mardi soit forcément supérieur au lundi qui le précède, ou au mercredi qui suivra ». - Jorge Luis Borges

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"I won't be getting a calendar this year since I was so unhappy with last year’s." - Alphonse Allais

Artists’ Calendars and diaries

Matt Bakkom, John Baldessari, Bernhard Cella, Claude Closky, Patrick Corillon, Daniel Gustav Cramer, Christoph Fink, Gelitin, Thomas Hirschhorn, Jonathan Horowitz, Fabrice Hybert, Matthieu Laurette, Pierre Leguillon, Sara MacKillop, Jonathan Monk, Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau, Maurizio Nannucci, Hans Schabus, Seth Siegelaub…..

The history of measuring time goes back to the first civilisations, since a world without meter is a world which collapses. The majority of calendars are defined in relation to the sun or moon in order to give ever more precision to a grid of successive and quantifiable instants: the year, month, day, hour, minute and second. This time finds form in the space of a sheet. It manifests in the grid, passes with the page of the diary that we blacken and disappears with the block calendar which we tear, day after day. But there is also the time which exists in our intimate conscience, open to multiple temporalities, heterogeneous and divergent. It lengthens, accelerates, becomes weighty or gets forgotten. Many artists have questioned these temporal realities, taking forms such as almanacs, calendars and diaries. They model this time grid, deconstruct it, appropriate it, enlarge it, shorten it, cut it, update it and push their arbitrary creation to the absurd. They play on the relationship between the conventional representation of time in western calendars and imagery, typography, handwriting, repetition of motifs, systems, page setting or the associated meaning given by them. These calendar themed propositions are characterised by dates, appointments, parabolas, titles, drawings, events, photographs and specific stories. They follow the course of time, determine their own time or travel in time, opening windows distinctly out of kilter with earth clocks, creating a strange spiral of appearance and disappearance. To mark our entrance into the New Year, this exhibition sets out to perennialise the ephemeral and dated object, to return the hourglass, to leaf through the grid in reverse, to read and rediscover with a fresh eye those now timeless works, neither obsolete nor premonitory but works to indefinitely revisit.

"I don't believe that Tuesday is necessarily better than the Monday which precedes it, or than the Wednesday which will follow after that."- Jorge Luis Borges