« Comme hantés de souvenirs qui lentement sourdent par vagues, les dessins d’Anne Laure Sacriste laissent faire surface : à des motifs de princesse, à un grouillement de fins branchages, à des insectes mystérieux qui les survolent, à des restes de contes de fées sous diadèmes, à des bribes de mauvais rêves. Ils nous surprennent au réveil. Jouant de la superposition des calques, ils assument leur évanescence pour mieux s’enfoncer dans la matière, et en nous. Leurs ronces évoquent un danger, leurs doux visages sont un appel, leurs bijoux un leurre. Quand ils sont carbones ils semblent gravures. Parfois, ses dessins muraux paraissent même si diaphanes qu’ils en deviennent presque invisibles. D’autres fois, ils sont luminescents, et ne se révèlent que dans la nuit. Bien au-delà des problématiques de la « peinture-peinture », c’est tout l’histoire de l’oeuvre d’Anne Laure Sacriste : nous inciter à accepter avec elle de plonger dans une légère obscurité pour enfin avoir la révélation. » Emmanuelle Lequeux.
Anne Laure Sacriste