A la fin de 1960, Michael Snow réalisa plusieurs découpages naturalistes de figurines en carton en utilisant le mur comme arrière-plan. Au début de 1961, il dessina – puis découpa avec un couteau – la silhouette de profil d’une femme marchant, haute de 152 cm, dans un rectangle reproduit dans un morceau de carton. Aucun modèle ne fut utilisé. Conscient qu’il possèdait là un pochoir positif et négatif, et que cette figure en deux dimensions était facilement reproductible, il décida d’utiliser cette découpe « mère » (ce patron) pour produire des variantes de surface (mais pas de contours) et de situation. Cette découpe n’était pas destinée à des usages imprévus, mais une fois réalisée, de nouvelles possibilités continuaient à inspirer l’artiste. Tout son travail, entre 1961 et 1967, utilise le profil ou la silhouette de la découpe originale aussi bien comme outil que comme sujet. (…) Le livre Biographie est un travail de 2004 sur La Femme qui marche qui consiste en la juxtaposition et l’ordonnancement séquentiel d’une sélection de ces documents photographiques délibérés, inopinés ou aléatoires – conjuguant les apparitions ordinaires et sublimes de La Femme qui marche. C’est une Biographie non chronologique à la Finnegan’s Wake.
Biographie of the walking woman/ de la femme qui marche 1961-1967