Après le succès de Page Sucker n° 1 — Skull (épuisé), Page Sucker reparaît sous la forme d’une brochure de 32 pages, au format magazine, contenant chacune 16 images collectées sur Internet via un mot clé unique. Le choix du mot clé détermine, faut-il le préciser, le « look and feel » de chaque numéro en matière de trame, de couleur, de papier, etc. Par ailleurs, le lancement de chaque numéro aura dorénavant un caractère événementiel. C’est, en l’occurrence, à l’occasion de l’exposition Portes qui s’est tenue en mai 2007 au Oui, Centre d’art contemporain de Grenoble, qu’est paru ce quatrième numéro de Page Sucker — Lobster. Qu’il s’agisse de Fist (poing) qu’on agite en le tenant en l’air de façon menaçante (comme une arme) ou simplement deLobster (homard) qu’on agite en l’élevant pour attirer l’attention (sur sa prise), il est mêmement question ici d’un certain goût de la conquête (le conquérant étant, étymologiquement, celui qui « cherche à prendre »). Conquête qu’expriment à eux seuls les deux sens du mot « poigne » : au propre, quand poigne renvoie à la force du poing, de la main qui empoigne et tient, et, au figuré, dans « avoir de la poigne », qui signifie l’énergie, la fermeté (supposément) requise pour commander et punir. Une même histoire de pogne (voire de pognon), en définitive…
Lobster